Bref, j'ai passé ma certification AWS
Au début de l’année, je vous expliquais que j’avais comme ambition une certification AWS. Vendredi dernier, j’ai donc passé et obtenu ma première certification.
J’ai donc décidé de vous parler dans ce billet de ma préparation et de mon ressenti sur cette dernière.
Hard mode: ON
La seule certification que j’avais passée jusqu’à présent était la certification Ansible, qui soit dit en passant est une énorme blague. AWS propose en effet plusieurs certifications et pour le socle de base il existe trois niveaux : Practitioner, Associate, Professional.
Auparavant, pour passer le niveau Professional, il était nécessaire de posséder la certification équivalente au niveau associate, ce qui n’est plus le cas depuis quelques années.
Pour ma part, j’ai donc directement commencé par la "Professional Solutions Architect".
Le vrai souci que j’ai eu n’a pas été tant technique que sur les questions elles-mêmes, mais je reviendrais sur cet aspect.
Ma préparation
Avant de parler de la préparation, je voudrais parler d’un point qui pour moi est primordial : il faut pratiquer.
Une grosse partie du travail de préparation a été simplifié, car je travaille sur des infrastructures AWS depuis presque 5 ans, ce qui fait que j’ai déjà manipulé de très nombreux services, concepts et autres architectures.
Je fais partie de ces gens qui retiennent bien plus de choses en pratiquant qu’en lisant/regardant des vidéos. De même, pour moi, l’objectif est d’assimiler des concepts, de les comprendre, de se les approprier : apprendre par cœur n’a donc pas d’intérêt si je ne comprends pas ce que j’apprends.
Du côté préparation "théorique", j’ai eu plusieurs points différents :
- J’ai suivi un "Certification booster" prodigué par Amazon (et payé par WeScale, mon employeur). Le but de cette formation s’étalant sur une semaine permet de balayer la plupart des services qui sont requis pour la certification. Le formateur était d’ailleurs très bon et pédagogue.
- J’ai regardé de (très) nombreuses heures de vidéos sur acloudguru.com et linuxacademy (avant son rachat par le premier) en me focalisant sur les services que je n’avais pas ou peu pratiqué
- J’ai passé plusieurs "tests à blanc" pour essayer de voir où étaient mes points faibles (je reviendrais sur ce point)
- J’ai lu plusieurs "livres blancs", pour mieux cerner certains concepts que je n’avais jamais rencontrés ou que je maîtrisais mal.
J’ai passé, pour ma part, plusieurs mois à me préparer pour être le plus serein possible.
Les tests à blanc
Étape obligée lorsque l’on veut passer une certification : le test à blanc. Le but ici est de voir en condition réaliste si l’on est fin prêt pour la certification.
Pour la certification que je visais, il est nécessaire d’obtenir 75 % des points (et pas forcément des réponses). J’ai donc passé à de multiples reprises des tests à blanc sur deux plateformes :
- A Cloud Guru
- Whizlabs
À titre d’exemple, voici les résultats de mes tests la veille de mon passage de certification. Comme vous pouvez le voir, je ne partais pas gagnant.
Fort heureusement, des collègues l’ayant déjà passé m’ont dit qu’ils avaient eu la même chose lors de leurs tests à blanc. Même si je dois avouer que ces résultats, la veille de mon test réel, ne m’ont pas vraiment encouragé.
Après mon passage, une fois que j’ai reçu les résultats, j’ai visiblement obtenu 90.9 % des points, nous sommes très loin des tests à blanc !
Comment expliquer cet écart :
- De nombreuses questions sur les tests CloudGuru/Whizlabs ne sont pas forcément très claires, concises et se prêtent à interprétation. Par exemple, une des questions parlant de réplication de base de données attendait un dump MySql comme réponse…
- Certaines questions sont bien plus complexes que la cible de l’examen
- Des services qui ne sont pas dans la cible sont abordés (par exemple, j’ai eu plusieurs questions sur AWS WorkDocs pendant les tests, mais aucune à l’examen réel)
Donc gardez en tête que les tests à blanc :
- Sont une indication de votre niveau uniquement, ne faites pas mon erreur de vous y fier aveuglément
- Vous permettent de localiser les endroits où vous avez besoin de plus de connaissance
- Vous permettent de vous familiariser avec le format de l’examen
J’ajouterai aussi qu’il est important de bien comprendre des services qu’on ne manipule pas forcément quotidiennement dans une entreprise, comme AWS Organization, Direct Connect, Transit Gateway, etc. qui sont souvent des services gérés ponctuellement par quelques personnes pour poser un socle.
Les pièges des questions
Comme j’aime à le dire, les certifications AWS ne permettent pas tant de valider vos compétences que de valider que vous êtes un bon vendeur Amazon. Il est nécessaire de maîtriser certains services que j’ai rarement vu utilisés dans un vrai environnement de production (comme Elastic Beanstalk par exemple).
Concernant les questions, il y a pour moi certains points à garder en tête :
- Certaines informations ne sont que du décor et n’ont aucun intérêt
- Certains mots clés sont parfois très importants, par exemple si vous voyez que le client veut une architecture serverless et qu’une des réponses comporte des EC2, vous savez que vous pouvez directement l’éliminer
- Certaines questions sont très longues, n’hésitez pas à schématiser le contenu de la question pour que ce soit plus clair
- L’objectif n’est pas toujours la meilleure solution, parfois on vous demandera la moins chère, la plus simple, celle qui nécessite le moins de modifications sur l’existant, etc..
En gros, il faut être attentif sur les questions, bien cerner la question c’est trouver rapidement la réponse.
De même, notez qu’il est possible de "flagger" une question si vous avez un doute sur votre réponse, pour revenir ensuite dessus. Pour ma part, j’ai fait ça sur une dizaine des 75 questions, mon objectif étant avant tout de finir le test et de revenir dessus si j’avais encore du temps de disponible.
Pour terminer
Je suis fier d’avoir réussi cette certification, qui me permet de valider mes acquis sur AWS. Je ne compte pas m’arrêter là et je vise la "security specialty" prochainement.
Préparer une certification n’est pas quelque chose d’anodin et nécessite du temps. Pour ma part, mon employeur m’a laissé plusieurs jours pour que je puisse préparer sereinement l’examen et m’a aussi envoyé en formation auprès d’AWS.
Je remercie aussi mes collègues, amis, proches qui m’ont motivé pour que je m’inscrive vu que je repoussais sans arrêt cette date d’examen, ne me sentant pas à la hauteur !
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